samedi 23 juillet 2011

Comment nos enfants deviennent ce qu'ils sont ?

Pour la psychologue américaine, Judith Rich Harris, les parents ne façonnent pas entièrement la personnalité de leurs enfants. Le devenir des enfants ne dépend pas que des parents, dont le caractère et l'avenir sont plus influencés par les relations qu'ils entretiennent hors de la cellule familiale.

Voilà un sujet approprié aux débats de l'école leplaysienne. Examinons d'abord les réponses de Judith Rich Harris.

Pour la psychologue, l'éducation parentale n'est pas la principale "main invisible" qui façonnent la personnalité de l'enfant, ni la plus influente. Voici ses arguments:

- L'isolement de la famille nucléaire qui vaque à ses occupations à l'abri des regards du voisinage est une invention récente, qui remonte à quelques siècles seulement. La monogamie est elle aussi relativement récente.
- Les enfants doivent apprendre à se comporter comme les autres membres de leur catégorie sociale. La socialisation des enfants n'est pas le fait des adultes, mais des enfants eux-mêmes.
- Les enfants se comportent différemment parce qu'ils ont faits des expériences différentes. On a aussi fait l'hypothèse que c'est le comportement de la maison qui compte le plus.
- On ne reconnait toujours pas le vrai pouvoir des gènes. On nait donc avec une personnalité particulière
- Nos ancêtres ont vécu en groupe pendant plusieurs millions d'années.

Pour Judith Harris, durant l'enfance, les enfants apprennent à se comporter de la manière dont les individus de leur âge et de leur sexe sont sensés se comporter dans leur société. L'enfant s'identifie au groupe de ses semblables et il en accepte les normes. Il ne s'identifie pas à ses parents parce qu'il s'agit d'adultes.

Elle conclue ainsi:" la théorie de la socialisation par le groupe affirme ceci:" si la vie que les enfants mènent a l'extérieur de chez eux restait la même, s'ils continuaient à fréquenter la même école et le même quartier, ils pourraient changer de parents sans que cela modifient en rien les adultes qu'ils deviendront.""


L'apport leplaysien contredit la plupart des ces allégations. L'analyse des structures familiales selon la science leplaysienne et toddienne montrent que des "instincts sociaux" sont transmis aux enfants. Les relations sociales à l'intérieur du groupe familial donnent les premières références sociales du jeune enfant puis du jeune adulte. L'identité sociale du jeune adulte est donc pour les leplaysiens d'abord celle des instincts sociaux familiaux sur lesquels les jeunes enfants s'appuient et intègrent pour construire son identité sociale à l'extérieur de la famille parmi ses pairs.

Pour résumer la vision leplaysienne:
Le nouveau né arrive avec une personnalité déjà particulière et un caractère qui lui est propre, mais les instincts sociaux qu'il va intégrer au sein de la vie sociale familiale lui donneront le cadre de sa personnalité sociale et donc  renforceront ou contrediront de sa propre personnalité.

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